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Commune : Maligny

Canton : Ligny-le-Châtel

Département : Yonne (089)
 

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Les châteaux des Dombes

La castellologie bourguignonne par le CEM d'Auxerre

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Château de Maligny

 

 

 

Historique :

 

Hugues de Maligny ouvre en 1133 la lignée des premiers seigneurs de ce nom, qui se signalent tantôt par leurs libéralités envers l'abbaye, toute proche, de Pontigny où ils ont leur sépulture, tantôt par les âpres conflits qui les opposent à cette dernière pour la propriété de terres et de redevances. Au milieu du XIVèS, et sans doute dès avant cette époque, ces féodaux disposent à Maligny d'un château entouré de fossés et d'une chapelle. Lorsqu'en 1358 Edouard III envahit l'Auxerrois, Gille de Maligny défend vigoureusement son château. Il sera livré en otage au souverain anglais en garantie de l'exécution du traité signé à Calais en 1360. En son absence, un lieutenant de l'Archiprêtre, fameux routier qui tient le parti de JEan le Bon, s'installe au château, d'où il répand la désolation aux alentours.

La forteresse de Maligny fait au siècle suivant, l'enjeu local des luttes entre partisans su "roi de Bourges" et Bourguignons de Philippe le Bon. La seigneurie passe par mariage en 1483 aux mains de Jean de Ferrière, bailli du Beaujolais et conseiller du duc de Bourbon. Son petit-fils Jean, vidame de Chartres et seigneur de Maligny, se signalera durant les guerres de Religion en combattant dans les rangs du parti protestant et en négociant pour ce parti l'alliance d'Elizabeth, reine d'Angleterre. En 1605, la terre de Maligny est saisie par arrêt du Parlement de Paris et adjugée à César de Vendôme, fils naturel d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrée. Celui-ci la revend en 1620 à Antoine de La Grange, seigneur d'Arquian, qui deviendra gouverneur de Metz, Calais, Sancerre et Gien et prendra le titre de comte de Maligny. Son second fils Henri, qui recueille Maligny en 1650, aura de son union avec Françoise de La Châtre, fille du maréchal, une fille, Marie-Casimir, qui épousera Jean Sobieski, élu roi de Pologne en 1676. Henri, délaissant Maligny, ira résider près de sa fille à Varsovie. Obligé de quitter la Pologne à la mort de Sobieski (1696) et devenu entre-temps cardinal, il se retirera avec elle à Rome, où il mourra en 1707. Négligé par ses propriétaires, le château de Maligny est alors dans un état de délabrement complet. Marie-Casimir d'Arquian, ex-reine de Pologne, s'y retirera un court moment en 1714 avant de s'établir définitivement à Blois où Louis XIV lui offre l'hospitalité. Elle meurt en 1718.

Deux ans plus tard, la terre de Maligny est vendue à Alphonse-François de La Tour, abbé de Simiane, maître de l'oratoire du duc d'Orléans, qui agrandit et modernise le château où il réside lorsque ses fonctions ne le retiennent pas à la Cour. Ses héritiers le revendront en 1746 à Jean-Baptiste-Paulin d'Aguesseau. En 1791, Jacques-Julien Devin, président à la Chambre des comptes de Paris, en fait l'acquisition. Il y reçoit sa belle-fille, Thérésa Cabarrus, qui devient, en 1793, Mme Tallien. Des Devin, le château passe en 1817 aux Bastard d'Estang, puis aux du Peyroux qui le posséderont jusqu'en 1929.

Extrait de Dictionnaire des Châteaux de France, Bourgogne et Nivernais, p. 191, Françoise Vignier

 

 

 

 
 
   
       

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